Interviews de François De Chiara et Nicolas Foret, anciens étudiants du MEPN Communication et stratégie digitale, à propos de leurs projets entrepreneuriaux

François De Chiara, fondateur de la startup Lovel et ancien étudiant du MEPN Communication & stratégie digitale

• Bonjour François, vous avez obtenu il y a un an votre diplôme de Master Management et entrepreneuriat de projets numériques (niveau 7) spécialité Communication et Stratégie digitale au Campus Fonderie de l’Image, quels ont été pour vous les moments forts de ces deux années au Campus ?

Bonjour, le moment fort de ces deux année a été lorsqu’on a fait le salon Push-Startup et qu’on a concrètement pu présenter notre projet pour la première fois à toute l’école. Push-Startup, les rencontres de l’entrepreneuriat numérique de Seine-Saint-Denis, est un événement qui se déroule chaque année au Campus Fonderie de l’Image, et dont la quatrième édition a eu lieu le 4 juin dernier. J’étais accompagné pour ce projet de Malik Aziri et Timothy Potter, respectivement CEO et CTO de la startup Lovel

• Qu’est-ce qui vous a amené à venir étudier au Campus et quel rôle a joué l’alternance dans votre parcours ?

L’alternance a permis de comprendre le fossé entre études et travail. Ce qui nous a amené au Campus, c’est l’accompagnement pour notre projet, qui nous a permis de devenir une vraie startup. Lovel est un projet né au Campus Fonderie de l’Image, il y a trois ans. 

• Pourquoi vous êtes-vous orienté vers la spécialité Communication et stratégie digitale ? 

J’avais un Master en journalisme et j’ai réfléchi à la meilleure manière de me reconvertir pour le projet Lovel, et la communication et le marketing digital était plus adaptés en fonction de mes compétences.

• Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à ce jour et comment êtes-vous entré dans l’univers de l’entrepreneuriat numérique ?

J’ai toujours été dans l’entrepreneuriat. Même lorsque j’étais en journalisme, j’avais avec Malik lancé un média Hip Hop. Après de multiples rebondissements, divers concours et startup contest gagnés, le projet Lovel a été accueilli dans la première session du Fighter Program de Station F parmi plus de 200 candidatures en provenance de 27 pays. Lovel est une application de slow dating basée sur des défis. Prendre le temps de l’approche, de la validation des intérêts avant de débloquer progressivement les possibilités d’approfondissement de la relation et ce jusqu’à la rencontre de la personne. Pour chaque défi réussi, les profils dévoilent peu à peu des informations et les possibilités de contact s’élargissent. Dans le marché ultra concurrentiel des applications de rencontr, Lovel propose une approche résolument originale et ludique des premiers pas. Aujourd’hui l’application est en cours de finalisation et sera très prochainement sur le marché.

• Quels sont les principaux enjeux de votre métier actuel ? 

Suivre les dernières tendances digitales pour créer des contenus et des stratégies de campagne pertinents. Beaucoup de Benchmarking, relever les KPI (indicateurs clés de performance) pour toujours vérifier si les campagnes fonctionnent bien.

• Quelles qualités sont requises pour travailler comme entrepreneur-e ?

La passion, la motivation, la curiosité, mais surtout beaucoup de détermination parce-que c’est un vrai parcours du combattant. 

• Quelles sont vos inspirations du quotidien et comment se retrouvent-elles dans votre travail ?

Des marques qui communiquent bien sur les réseaux sociaux, par exemple : Interflora sur Twitter, Dear Muesli sur Instagram. L’idée n’est pas de copier mais de voir quels formats marchent et d’essayer de comprendre pourquoi. 

• Avez-vous été marqué par une rencontre au long votre cursus ? 

Luc Petitnicolas, intervenant dans le Master Management et entrepreneuriat de projets numériques au Campus, qui nous a toujours poussé pour que nous continuions notre projet. 

• Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu ? 

Sortir son produit le plus tôt possible, même s’il est très moche ou pas encore terminé.

• Qu’aimeriez-vous dire aux futur-es étudiant-es du Campus en MEPN ?

Il y a de nombreuses facettes de la startup dont on ne parle pas. Ce n’est pas que baby-foot et horaires libres. C’est beaucoup de contraintes, de week-ends de travail, de remises en questions incessantes. Il faut aussi savoir composer avec une vie personnelle, qui est forcément marquée par votre projet. Toutefois il ne pas hésiter à rencontrer de nouvelles personnes qui accompagnent, de près ou de loin, dans l’aventure.

Nicolas Foret, rédacteur web chez WAVE, et ancien étudiant du MEPN Communication & stratégie digitale 

• Bonjour Nicolas, vous venez d’obtenir votre diplôme de Master Management et entrepreneuriat de projets numériques spécialité Communication et Stratégie digitale au Campus Fonderie de l’Image (niveau 7), quels ont été pour vous les moments forts de ces deux années au Campus ?

Bonjour, les moments forts de ces deux ans ont déjà été la rentrée en Master, car je suis arrivé de Troyes, ville dont je suis originaire, et l’entrée dans une école digitale a été un grand changement car j’étais avant ça en fac. Ensuite, l’événement Nike avec Lebron James qui s’est déroulé il y a un an au Campus a été un grand moment auquel j’ai participé en tant que média avec WAVE, et cela a été très intéressant de combiner mon statut professionnel et un événement à l’école. Par ailleurs, la présentation du mémoire fait partie de ces moments fort car ça a permis de se mettre à fond sur un sujet et c’était un exercice intéressant. 

• Qu’est-ce qui vous a amené à venir étudier au Campus et quel rôle a joué l’alternance dans votre parcours ?

J’ai d’abord étudié en fac de géographie jusqu’en L3, avant de faire un échange Erasmus à Rome, puis j’ai étudié à Esupcom à Reims où j’ai refait une dernière année de Licence, afin de faire le pont avec le digital et la communication, qui m’attiraient déjà à ce moment. Un ami de Troyes avait fait la prépa au Campus Fonderie de l’Image, c’est ainsi que j’en ai entendu parler. L’école étant plus axée sur le digital, mon choix s’est porté sur le Campus. L’alternance a été utile car ça a été un apprentissage de choses au Campus qui s’appliquaient en alternance, par exemple l’initiation à la méthode agile (groupes de pratiques de pilotage et de réalisation de projets), qui s’est faite de manière plutôt intéressante au Campus, ce qui peut être valorisant au moment de la recherche d’emploi. 

• Pourquoi vous êtes-vous orienté vers la spécialité Communication et stratégie digitale ? 

Parce-que j’ai toujours rédigé des articles, travaillé pour des blogs et rédactions et la communication était ce que je voulais faire. Surtout à la suite d’un stage chez Shoes Up Magazine, où j’ai vraiment compris qu’il était possible de travailler dans ce secteur. 

• Quel a été votre parcours professionnel jusqu’à ce jour et comment êtes-vous entré dans l’univers de l’entrepreneuriat numérique ?

Tout a commencé avec un blog qui parlait de musique et vêtements, que l’on a tenu avec des amis pendant six mois, ensuite j’ai rejoint Les Others comme rédacteur web, qui au tout début était un blog, et en parallèle j’ai travaillé pour un magazine de sneakers à Troyes. Puis j’ai effectué deux mois de stage chez Shoes Up, et ensuite deux mois de stage chez Sneakersaddict​.com, plus gros média de chaussures à l’époque. C’est là où j’ai rencontré Jérémy, mon associé, avec qui j’ai travaillé pendant 2 ans, en parallèle de mon alternance à la Direction de l’information légale et administrative, et une année nous avons fait un pivot et l’avons transformé en WAVE afin d’élargir les sujets éditoriaux, et en faire un web magazine qui parle de vêtements, rap, culture urbaine, qui s’adresse aux 15-25 ans. Aujourd’hui, WAVE comptabilise 400 000 visiteurs par mois et 200 000 sur Facebook et Instagram, et 15 000 sur Twitter et partenariats avec Nike, Adidas, Jordan.

• Quels sont les principaux enjeux de votre métier actuel ? 

Quand on a un média il faut surtout comprendre comment l’actualité et les grands faits de société influencent les tendances et les médias, et si on est bon on peut prévoir ces influences. 

• Quelles qualités sont requises pour travailler comme entrepreneur-e ?

Être têtu, déterminé, et résilient. 

• Quelles sont vos inspirations du quotidien et comment se retrouvent-elles dans votre travail ?

De par le travail de média, je m’intéresse aux chaussures et au rap toute la journée, et j’écoute beaucoup de podcasts sur Génération Do It Yourself, et Entreprendre dans la mode

• Avez-vous été marqué par une rencontre au long votre cursus ? 

Jérémy, le CEO de WAVE qui m’a aidé à me lancer, qui a montré comment on pouvait prétendre créer des partenariats avec Adidas, et produire du contenu pour les marques, ce qui est le fondement de notre business model. Par ailleurs,Amandine Pichon-Varin, grâce à qui mon recrutement à la DILA a été possible. Côté Campus, Philippe Crouzillac et Luc Petitnicolas ont beaucoup aidé dans mon mémoire sur le brand content, notamment Philippe qui n’était jamais d’accord et avec qui je pouvais confronter mes idées. 

• Qu’aimeriez-vous dire aux futur-es étudiant-es du Campus en MEPN ?

De profiter du temps qu’on a pour faire les mémoires à l’école, de choisir des sujets qui les intéressent, c’est du temps qu’on ne pourra plus jamais avoir et je suis content d’avoir eu du temps pour ça.